jeudi 14 avril 2016

Avril 2016





Jeudi 14 avril 2016

Loin d'être restés inactifs, mon commis et moi avons terminé la rénovation de la 750 et commencé une 350 à refaire totalement.
Notre nouveau site entièrement réalisé par Alice.





Quant à notre p50, il n'avance pas. 
Il se passe une chose : je cherche un carburateur pièce maîtresse indispensable au fonctionnement de l'engin. Or il s'avère que c'est mission pas impossible, mais presque. J'ai donc décidé de ne commencer vraiment que lorsque je serai en possession dudit carbu.
Il se trouve que la semaine dernière un carbu en vrac est sorti sur LBC. Pas très joli de présentation, il serait complet, juste à préparer. Je l'ai donc acheté et il doit être en chemin maintenant...

Du coup cet après-midi, nous avons commencé à restaurer.
Habituellement, je démonte et restaure au fur et à mesure, ainsi une fois le démontage terminé, il n'y a plus qu'à remonter ! Là tout a été démonté et notre p50 est en boîtes...
Aucune priorité donc.
La béquille centrale était devant : elle a eu les honneurs du démarrage.

Brute de démontage :


Prête à peindre après une bonne heure de soins, elle recevra une peinture antirouille noire :


Vendredi le carbu est arrivé. Il est complet, paraît en bon état et je devrais arriver à faire un carburateur cohérent avec les deux. Le gicleur cassé dans le mien est également indémontable dans le nouveau mais il semble opérationnel, pas bouché quoi...

Bien sale il demande toutefois quelques soins :


A gauche le nouveau flotteur, à droite le mien. Je laisse mon lecteur adoré juger seul !


Nettoyage à l'essence (!) puis bain de vinaigre/citron. Déjà on voit la meilleure mine.
Ce n'est pas fini, il faut fignoler et remonter, le souci sera le joint de cuve curieux de forme et indisponible chez Honda.


La béquille a reçu sa peinture noire antirouille :


En deux jours le p50 est bientôt fini... sauf tout le reste ahhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!

Samedi  nous sommes encore avec le carburateur sur l'établi. Il y a du travail...

A droite le nouveau, la patte de fixation du câble de gaz est désolidarisée du corps du carbu, elle était rivetée, comment la fixer à nouveau ? La visser ?..


Du coup, j'essaie encore une fois d'extraire le gicleur coincé dans son logement sur mon carbu d'origine. Perçage à 2 mm et extracteur...


YESSSSS !!! Il est venu...


Je récupère alors le corps de ce carbu que je remonterai avec les meilleurs éléments de l'autre et, notamment le flotteur.
Vous pouvez le voir en place avec son minuscule pointeau.
Très curieusement, ce pointeau n'apparaît pas sur la parts-list.


Mon carburateur est enfin remonté. Il ne lui manque que le gicleur extrait à grand peine.
Je vais tenter d'en trouver un chez Honda.
Il est mignon ce carbu n'est-il pas ?



Maintenant place à la pièce suivante sur l'étagère : le guidon. Le voici brut de décoffrage.
Dessous ya du boulot ma bonne dame...


Dessus c'est moins pire !


La poignée plastoc est décollée grâce au wd40, tous les éléments en plastique sont mis à tremper dans un bain de produit pour le sol. Ils y resteront la nuit et la crasse sera ainsi plus facile à décoller.
Il y a les 2 poignées, les 2 leviers et la manette du décompresseur.

Jeudi 21 j'ai travaillé avec la parts-list partie guidon.
J'ai donc préparé tous les éléments présents sur cette page, ce qui permet de vérifier en même temps qu'il ne manque rien et il ne manque rien,
juste un écrou de 5...

Les petits éléments ont été dérouillés, nettoyés et polis. Dans l'ensemble leur aspect est convenable. Ils iront bien dans le cadre d'une restauration "en bon état d'origine".
Si je voulais faire une très belle restauration, il y aurait de nombreuses pièces à changer mais,
rareté oblige, le coût deviendrait vite faramineux...
Les pièces en plastique sont fanées, il va falloir passer un produit ravivant.


Le guidon a demandé plus de deux heures d'efforts pour ne pas revenir à l'état neuf. Très piqué, il demeure marqué à de nombreux endroits :




On fera avec, car une fois gréé, muni de tout son barda l'ensemble sera flatteur.

Après avoir nettoyé les câbles, extérieurement j'entends, ils sont mis en huile, bien "noyés" et verticaux durant deux jours, ils devraient mieux coulisser.
Pour l'instant ce n'est pas terrible !


Vendredi après une nuit de huilage, les câbles coulissent bien dans leur gaine sauf celui de frein arrière qui reste bloqué alors que, curieusement, il paraît neuf par rapport aux autres.
Un bac avec des pièces disparates est vidé, ce sont les prochaines sur la liste de préparation :


J'ai sorti aussi le porte-bagages et l'avertisseur fixé dessus, le klaxon est noir, il semble avoir été peint, il faudra vérifier sa teinte d'origine.


Si le klaxon paraît en bon état, il n'en est pas de même pour le traitement de surface du porte-bagages


dont le plastique pèle à cause de l'oxydation qui cloque dessous. Un avantage, il n'est pas cassé ni dessoudé, toutefois, je me demande bien comment je vais procéder pour le remettre en état.


La béquille centrale et ses éléments rejoignent les pièces prêtes dans un carton :


Demain bourse de Cadaujac la plus importante de Gironde,
chouette j'aime bien traîner sur les bourses !

Samedi matin la bourse était grise et pluvieuse à moitié. Pas trop d'exposants, j'y ai trouvé deux jolis clignotants Honda rétrocédés sur le champ à un copain.
Rien pour le p50 !
Cet aprèm, programme jardin ce qui n'est pas ma tasse de thé !

Ensuite démontage du klaxon. Là je me suis bien emm.... sur les petites vis du couvercle collées par la peinture. Têtes minuscules, empreinte JIS japonaise, métal tendre, tous les ingrédients réunis pour les louper et les bousiller, d'autant qu'il a fallu utiliser le tournevis à frapper !
Ben j'y suis arrivé, mais trois sur six ne sont guère brillantes maintenant...

Le couvercle et le réflecteur dessous doivent être décapés. Ils sont (paraît-il) chromés d'origine, mais ceux-là sont en acier zingué ou tout du moins brillant.


L'intérieur est rouillé. Il me vient à l'esprit que je ne l'ai même pas essayé avant.
Je vais peut-être restaurer un machin qui ne fonctionne pas !


Voici les éléments à préparer. La peinture noire est bien accrochée, il faudra utiliser du décapant.


Lundi après m'être escrimé pendant un temps fou (en vain) sur du matériel de jardin, le calme est revenu devant le petit klaxon du p50.

Ponçage du derrière, peinture et vernis pour lui :


Grattage de la vieille peinture noire de la grille et du réflecteur dessous. Ce fut fait à l'Opinel le plus rapide et facile finalement. Attention cela a pris du temps quand même. Les minuscules vis ont été grattées aussi. Le verso a reçu du "Rustol" un excellent anrirouille.
Enfin lustrage de tout cela et remontage. Voilà un avertisseur qui semble avoir toujours été entretenu. Je n'ai pas cédé aux sirènes (si j'ose dire) de la peinture grise...


Avec son support :


Le verso enfin :


Le frein avant est démonté, photo témoin du montage de la bestiole,
les garnitures ne sont pas très aisées à défaire.


La face visible est bien sale et ternie :


On a défait les différents éléments, il n'y a plus qu'à...


Jeudi jour du frein, il est prêt, emballé et n'attend plus que la roue à freiner et ça, ce n'est pas gagné car la jante est dans un état ! mais dans un état...
Tout, y compris le flasque, a été passé à la laine d'acier, bien gratté. Puis pour les petites pièces et les recoins une brosse métallique sur le mini-outil.
Enfin pâte à polir et lustrant.


Au remontage, graissons la came le long de sa partie cylindrique, ainsi que les plats où portent les mâchoires.


Il reste à encliquer ce satané ressort. Il est souple comme un verre de lampe le bougre !


Je réussirai l'opération à l'aide d'une pince en le faisant glisser par-dessus l'axe.
Dire que c'est aisé serait exagéré, il y a peut-être un truc,
je ne le connais pas...


Remontage du levier de came et le voilà opérationnel.
Une fois n'est pas coutume, il est plus joli en vrai qu'en photo.


Vendredi 29, c'est toujours la bricole dans la bricole.
La laine d'acier et moi préparons la bobine. Le corps est d'abord nettoyé au white, l'armature dérouillée, polie et protégé au "Glanzol".


Je pourrais passer une peinture argent sur ces éléments métalliques, mais par goût préfère garder le métal naturel. Les pièces peintes me paraissent toujours trop peintes justement. 
La peinture donne un aspect rénovation artificiel et le bel état dans son jus attire mes faveurs.


Ici nous avons une belle rouille accrochée. Curieusement la chaîne n'est absolument pas bloquée, l'oxydation n'est qu'en surface. Elle sera donc récupérée.


Ici le tendeur de chaîne.


Après grattage, ponçage, polissage et protection :



Le câble de starter était crasseux mais en bon état. Il lui manque le petit accordéon en caoutchouc de protection côté carburateur. Je devrais au moment opportun trouver ça en tiroir.
Nettoyage de la gaine à la laine d'acier, le plastique au white et un peu d'huile pour le coulissement.
Ce câble coûte tout de même plus de 40 euros neuf !


Pour les prochains jours, approchons le pédalier dont une manivelle semble tordue.
La bonne surprise c'est la quasi absence d'oxydation.
Les pédales se démontent en partie, le travail de polissage s'en trouvera facilité.



Samedi on finit le mois en beauté, trois heures oui 3, yes three hours passées pour rénover ce pédalier. Je ne pensais pas passer autant de temps sur ce machin, moi qui n'aime pas des masses le vélo...
Il a fallu jouer de la brosse métallique, à frotter d'abord, puis à tourner sur la perceuse et, enfin, le mini outil pour les recoins inaccessibles.
Ensuite vinrent le polissage au produit et le lustrage qui protégera le métal.
J'ai retrouvé l'aspect gris brossé d'origine. Il eut été dommage de peindre...
La chaîne dégraissée à l'essence a trempé toute la nuit dans la graisse. Incohérent direz-vous, que nenni, débarrassée de ses impuretés, en bon état à défaut d'être belle* elle est prête à monter.
*autant que faire se peut !


Une vue de près de cet ensemble qui respire la joie de vivre après presque 50 ans !
C'est ainsi que j'aime remettre en état ces Honda, ils ressemblent à des engins très bien entretenus, loin d'un travail "à l'américaine" qui brille de partout.


Avril se termine, merci à mes lecteurs de suivre ce blog. Cette page est un peu longue, mais je ne pensais pas avoir tant de matière ce mois-ci, si j'avais su j'aurais partagé.
On se retrouve le mois prochain.