Pour le côté pratique, le démontage complet apparaît sur cette page, c'est un poil long, mais cela évitera au lecteur d'avoir à farfouiller pour trouver des photos.
Par contre en accueil, vous trouverez une page qui regroupe toutes les photos du cyclo. Elle ne présente d'intérêt que pour celui qui, en remontant le sien, se trouve "planté" parce qu'il lui manque justement une photo de ce qu'il est en train de faire.
14 octobre 2015
Une restauration commence par un démontage. Habituellement, je démonte et restaure parallèlement les éléments, de sorte que, lorsque le démontage est terminé, la bestiole est prête à être remontée ! Ou presque, car dans les faits...
Une fois n'est pas coutume, on défait tout et on verra après !
Le démontage doit également s'accompagner de prise de notes, schémas et photos.
Dans ce cas, vue la simplicité du p50, des photos suffiront amplement. Pour le remontage nous nous aiderons de la parts-list.
Ladite parts-list sert aussi à vérifier au fur et à mesure du démontage, quels sont les éléments manquants ou non conformes. Cela permettra de chercher/commander ce qu'il manque ou ce que l'on a bousillé en démontant (dans notre cas les caoutchoucs passe-fils tous durcis et cassés).
Lors de cette opération de démontage qui a duré environ quatre heures j'ai pris plus d'une centaine de photos. Le lecteur curieux ou intéressé ou les deux trouvera une page spéciale en tête de ce blog, sur laquelle sont consignées ces photos. Elles pourront ainsi servir à d'autres.
A noter que le temps de démontage peut être largement réduit "en s'y tenant" !
Voilà ce que nous avions au départ.
Le démontage s'effectue sur la rouge à droite...
Commençons par les pièces d'habillage : garde-boue, selle, phare.
Des photos avant, même les plus anodines peuvent être utiles ensuite :
De l'oxydation partout, mais curieusement rien ne sera bloqué ni indémontable.
Le garde-boue avant est en très bon état.
Le garde-boue arrière présente une fente qui sera à souder :
Le filtre à air, il faut ôter le caoutchouc interne avant de l'enlever. Ce caoutchouc est durci.
La selle est en très bon état de structure, pas cassée alors que souvent elles le sont, car on soulevait le cyclo par-là pour le béquiller.
En partie haute on démonte les câbles et poignées, rien de difficile, des écrous, des vis et hop !
Les petits leviers en plastique ont 48 ans !
Le phare a été démonté précédemment car je l'ai donné à un ami. Ce n'est pas un super cadeau, mais il en avait besoin et j'en ai trouvé un joli sur lbc.
Passons en bas maintenant.
Une petite photo avant de sortir la chaîne.
La v'là dans la bassine, bien rouillée, il lui faudra des soins.
La visserie spécifique est stockée et identifiée. Attention, ces vis ne ressemblent à rien d'autre et ne sont sans doute pas facile à se procurer.
Ne RIEN perdre !
De la bricole en plastoc. Etonnants plastiques de chez Honda qui ne se cassent pas...
Le tendeur de chaîne :
Enfin ce qu'il reste du collecteur d'échappement, m'étonnerait que ce soit complet cette affaire !
A ce stade nous en sommes là :
On vire les câbles, comment faire dites-vous ?
Il faut les défaire aux deux extrémités tiens pardi, et hop on tire !
D'abord des photos de leur passage pour le retour au bercail :
Puis des photos du montage, moi je ne me souviens jamais sans ce genre de photo...
Ensuite on enlève le faisceau électrique, il faut d'abord débrancher au moteur, le reste était branché dans le phare :
Le bouton de klaxon mignon :
Et le faisceau enfin, c'est peu de chose. Il passe dans le cadre, a de la place du coup on ne l'abîme pas en le tirant : il est en parfait état.
Nous allons passer aux choses sérieuses : le moteur !
Commençons par ôter les deux écrous de roue arrière :
Puis le blocage haut :
Ce fut une erreur il valait mieux faire l'inverse, la roue est descendue d'un coup...
Elle est désolidarisée du cyclo :
Ce moteur placé là, c'est quelque chose quand même !
Pour la séparation, j'ai juste tiré, je ne sais pas s'il fallait faire comme cela, mais c'est venu fastoche.
Côté intérieur, stockage de toiles et restes de bestioles diverses :
Il commence à ressembler à un squelette.
L'intérieur du cadre
On démonte la bobine fixée par une vis de 20 x 6
Et ce n'est pas fini, il y a eu de la souris au fond du cadre !
On aperçoit également un ressort dont je ne connais pas l'utilité vu qu'il ne tenait que dalle.
Il est temps maintenant de démonter la roue avant, un écrou à dévisser, l'axe à tirer.
Jante et rayons sont très oxydés, il va falloir frotter comme un sauvage malgré les produits miracles existants. Le pneu est fichu, sec et craquelé.
Le frein avant est lui, en revanche en parfait état !
Pour sortir le guidon, on dévisse la bague du haut et on tire bêtement mais fortement dessus.
Je me suis bien embêté pour y arriver sur les derniers cm !
Il faut récupérer les billes du haut, rien ne semble usé là-dedans.
Puis on tire la fourche vers le bas, on récupérera les billes du bas.
Pas d'usure non plus.
La fourche est déposée, il sera utile et nécessaire de démonter le système bas d'amortissement afin de le nettoyer et le graisser.
Elle présente une oxydation importante à l'intérieur.
L'antivol tient par 2 vis. Il n'a pas de clé mais un numéro qui permettra d'en trouver une chez DD moto-team, si elle existe évidemment.
Le guidon étant déposé, on sort la poignée en caoutchouc pour démonter celle de gaz qui est métallique. Elle tient par une petite vis située sous le caoutchouc justement.
Voici le mécanisme du tirant de câble :
Les éléments constitutifs de la poignée complète :
Et enfin le guidon. Bien oxydé mais en surface seulement, il sera beau après intervention de votre serviteur : mouââ !
La béquille avant démontage pour le repérage des morceaux :
Puis le cadre ou du moins ce qu'il en reste !
Allez pour finir on sort le pédalier. Pour ce faire il suffit de dévisser les écrous des clavettes, puis de donner un coup sec avec un marteau pour les chasser.
Cet ensemble est en bel état de conservation, seule une manivelle est un peu tordue (ouverte) sur le bout. Aucune oxydation de l'axe ce qui est rare.
Voici enfin ci-dessous la place que prend un p50 démonté dans un atelier...
Le démontage étant terminé, établissons un état des lieux en forme de bilan.
La mécanique réservera sans doute quelques surprises, encore que, non bloqué le moteur semblait avoir une bonne compression, mais comme ça au pif !
Le carbu est fichu, j'essaierai d'en trouver un d'occasion en bourse - sans me faire trop d'illusions - sinon, je passerai par un neuf de chez cmnsl à 150 € le bout...
Les parties peintes sont oxydées, sans oxydation perforante, un ponçage costaud suivi d'un apprêt devraient suffire avant peinture.
L'intérieur du cadre sera traité antirouille.
Les chromes "reviendront" sauf ceux des roues qui sont bien tristes.
Les plastiques seront repeints, en principe ils devraient être beaux ensuite.
Il me faudra trouver des pneus et caoutchoucs neufs, pour le reste ce sera occasion si possible.
Enfin toutes les opérations seront faites ici en interne, rien ne sera sous traité, c'est un postulat de base que j'applique lors de toutes mes restaurations : je fais tout ce que je peux seul.
De toutes les façons je n'ai pas les moyens de faire sous traiter les opérations, de plus cela ne présente aucun intérêt pour moi.
Nous sommes le 16 novembre et je viens de me faire souffler un carburateur, je suis arrivé un poil trop tard rahhh...
Autrement le p50 n'a pas avancé car je me concentre sur la 750 qui a peu de travail à faire et qui, bientôt pourra quitter l'atelier.
Alors ... on attend la suite !!!!
RépondreSupprimerBen Nono tu cliques sur "article plus récent" en bas à gauche ! Ce p50 roule depuis le printemps 2019... Par contre il y en a un autre en cours là :
RépondreSupprimerhttps://restauration-honda-p50.blogspot.com/
Je n'ai pas répondu à tes interrogations sur le calage ditribution parce que je ne sais pas si c'est la même que sur le pc d'une part et parce que Mathieu t'a donné les pistes sur le forum. Si tu n'as pas fait le rapprochement, sur le forum c'est "alain2933".