Mercredi 12 décembre
Vers le redémarrage titrai-je, c'est peut-être beaucoup s'avancer mais c'est bien de cela qu'il s'agit.
Nous avons cet après-midi mis le moteur à sa place, c'est à dire dans la roue arrière et la roue arrière dans le cyclo !
Ce ne fut pas une mince affaire. Il vaut mieux (il faut même) être deux. La difficulté est tout d'abord de savoir par quoi commencer et ça je ne le savais pas.
Il a donc fallu deviner.
Pour les novices comme moi, sachez qu'en premier il faut fixer sur le carter la patte de blocage du moteur sur le cadre. Ensuite lever la roue en tenant le moteur qui ne fait que basculer vers l'avant. C'est pour cela qu'il faut être deux. L'autre personne guidera la roue dans son logement et pourra de son côté poser la rondelle et l'écrou.
Celui qui est côté moteur a suffisamment de travail pour tenir le moteur dans sa position, lever l'ensemble, enquiller l'axe de roue dans son logement et poser l'écrou...
Le lecteur qui suit aura noté que le moteur est dans la roue arrière.
C'est original, joli mais pas très pratique,
le gros avantage c'est qu'on ne crève jamais : c'est interdit !
Vous vous posiez la question, voici la réponse :
oui on peut poser le carter de chaîne une fois le moteur en place
ça passe juste, mais ça passe.
Une vue de 3/4 cul...
A gauche l'aimable foutoir de fils. Il me reste les deux du stop arrière qui sont blancs tous les deux et qui, pour l'instant n'ont aucune correspondance chez les autres.Il va falloir chercher.
On remarquera au passage que j'ai abîmé ma jolie peinture moteur en essayant de le mettre tout seul : raccords à faire, dommage.
Enfin on voit sur cette photo la prise d'admission qui sera reliée au carburateur par une pipe spéciale en caoutchouc que je n'avais sur aucun des deux p50 et qui, évidemment est introuvable.
On va devoir la remplacer par un bête bout de tube en "chais pas quoi",
le tout étant de trouver le bon diamètre...
Vendredi soir rien ou presque n'a avancé. Je n'ai pas trouvé de solution ni pour l'échappement, ni pour la laison carbu/culasse, mais j'ai des idées, le tout étant de trouver les matériaux !
En attendant j'ai monté le petit cache du creux du cadre.
Un bazar les amis 💀 comme on peut pas l'imaginer. J'ai compris pourquoi ce petit truc est introuvable : une fois démonté les gars ont dû jeter l'éponge et le machin avec,
ce que j'ai bien failli faire...
Le ressort a sauté vingt fois au fond du cadre !
J'avais un ressort quasi neuf, mais il a fallu remettre le vieux très étiré. Trop long, il ne plaque pas suffisament mais au moins j'ai pu le poser.
Samedi 15 je ne voulais pas travailler mais il flotte depuis ce matin alors...
J'ai résolu (du moins j'espère) mon problème d'échappement en intercalant des joints de sortie d'échappement trouvés dans mon stock. Seul souci, ce sont de vieux joints des 70's qui ressemblent furieusement à de l'amiante, cependant, le pot est en place et le serrage paraît efficace.
Malheureusement ce pot est abîmé sur le flanc, un gros poc agrémenté de rayures,
la totale quoi ! Si Mr P50 fonctionne bien, papa lui achètera peut-être un pot neuf...
Ci-dessous on voit le "bourrage" du joint amiante :
Une fois cela fini, je me suis attaqué au réglage de l'allumage que je n'avais pas réussi à faire. Le volant magnétique ne me paraissant pas très aimanté, je l'ai changé ainsi que le rupteur.
Malgré ça impossible de régler l'avance, j'ai commencé par m'agacer puis m'énerver : ça devenait vraiment pénible... et puis, petite lueur d'intelligence (si, si...) il m'est venu à l'idée que quelque chose devait être mal monté : découverte de l'année, il était temps !
Après vérification sur les photos du démontage, il s'est avéré qu'il s'agissait de la cosse branchant le rupteur qui était mal positionnée.
Elle empêchait le rupteur de basculer suffisamment pour obtenir le bon réglage.
Elle était fixée en bout de la flèche orange au lieu de la flèche rouge, ci-dessous :
Quelques secondes après, l'avance était réglée.
Mon commis a eu le droit de fermer le cache allumage bien rayé lui aussi, mais j'en ai deux autres, il suffira de polir et de choisir le plus joli.
L'essai est concluant les amis, il y a une étincelle capable d'allumer la cheminée
et j'exagère à peine !
Pour finir, j'ai relié le câble de décompresseur me rendant compte à cette occasion qu'il était effiloché sous le caoutchouc de protection. C'est malin, alors que j'en ai deux d'avance... Tant pis, il restera en place parce que je n'ai pas envie de m'enquiquiner encore à passer un câble dans le cadre.
Il nous reste maintenant à poser le carburateur mais, auparavant il faut dénicher la pipe de liaison introuvable ou un système de substitution.
J'ai bien peur que cela ne prenne beaucoup de temps, ce serait quand même trop couillon d'être bloqué à cause de ça...
Dimanche 16 j'ai découvert un oubli, c'est le collier qui tient le tube de liaison carbu/filtre à air. Seul souci c'est qu'il s'est agi de le passer par un orifice au travers duquel il ne passe pas !
Il aurait fallu le mettre avant le filtre à air... Il faudra trouver une mousse pour ce filtre mais vu le prix, j'irai frapper chez les tondeuses à gazon...
Voilà ce fut tout pour aujourd'hui, d'abord je ne peux plus rien à faire sur le p50 mais surtout, regardez le commis et vous comprendrez pourquoi il ne faisait pas bon DU TOUT
travailler à l'atelier cet aprèm ! 😃
Mardi 18 décembre, l'huile est arrivée, j'ai trouvé de la mousse pour filtre à air et de la durite d'essence. Jeudi je devrais pouvoir finir le montage et essayer de démarrer cette petite merveille. En attendant ce fut séance photos tant que les conditions météos étaient favorables.
Je ne suis pas mécontent du résultat, du moins esthétiquement.
Il me faudra peaufiner des détails et poser la plaque qui devrait arriver bientôt.
Mercredi 19 tout le matériel est là. Demain nous essaierons de démarrer notre cyclo.
Le filtre à air est équipé d'une mousse du plus bel effet :
Quant à la durite qui est arrivée ce jour, elle semble bien adaptée. J'en ai coupé un morceau de 5 cm qu'il a fallu débarrasser de sa gaine tressée. Pas facile le truc ça ne se coupe pas à la pince.
Il reste de quoi faire dix neuf p50 !
Plus qu'à le poser.
Jeudi après avoir réglé le guidon qui était tout de travers, j'ai monté le carbu. Auparavant j'ai fait une vérification des réglages. Le niveau de cuve est une opération curieuse qui n'a rien de quelque chose d'exact ! Je soupçonne un truc à la onc...
On verra demain à la mise en route, si ça se met en route.
Samedi 22 rien de nouveau, il pleut tellement qu'il est impossible de faire quoi que soit dehors.
Donc on ne sait toujours pas si ça tourne.
Jeudi 27 nous avons essayé de mettre en route le p50 cet aprèm. Que pensez-vous qu'il advînt ?
Que dalle pardi rien, nada !
Le carburateur pissait l'essence par la cuve. Il s'avère qu'une vis de ladite cuve est foirée et qu'elle ne serre rien du tout. Je pense donc changer ce carburateur n'ayant pas grande confiance en lui et demain je prépare celui-ci :
Vendredi 28 je monte le nouveau carbu sur le cyclo, impeccable. Il est en super état, intérieur parfait, gicleurs et joints en état, rien à dire sauf qu'au moment de le raccorder, je me rends compte qu'il n'a pas de buse de branchement pour la durite d'arrivée d'essence !.
Redémontage donc et surtout préparation du troisième carbu monté sur le dernier p50 encore entier...
C'est celui du dessus sur la photo :
Ce soir il est en place, demain on devrait essayer, mais la pluie est annoncée...
Samedi 29 décembre, il devait tourner avant la fin de l'année, c'est fait les amis. Il tourne, mal mais il tourne, les pédales et la roue arrière avec. 😎
Il était temps...
Après avoir monté le troisième et dernier carburateur, réglé comme indiqué sur le manuel d'atelier, c'est à dire pas grand-chose, nous l'avons raccordé au réseau public d'essence.
Comme vous pouvez le constater, je reçois le carburant du ciel, en prise directe avec Dieu le Alain !!!
Au troisième coup de pédale il a démarré. Il fumait bleu comme une cheminée qui tire mal puis peu à peu cette fumée s'est arrêtée. Au début il ne tournait qu'avec le starter, là aussi il s'en est passé assez rapidement, toutefois, il ne marche qu'accéléré et cale facilement.
N'ayant que deux mains disponibles, il m'a été difficile de peaufiner les réglages sur place d'autant que la roue arrière avec l'accélération ne demande qu'à le foutre par terre puisqu'il s'appuie sur elle dès qu'on le lâche.
Mais bon il tourne et bien, pas un bruit mécanique, un petit brrrrrrrrrrrrrrrr de machine à coudre, on n'a qu'une envie c'est de partir avec, mais il reste de nombreux fignolages à réaliser avant.
Toute l'électricité fonctionne : lumières, stop et klaxon rigolo : brrett, brrett !
Voici la preuve, aucune qualité vidéo mais j'avais une main sur l'accélérateur et l'autre sur le téléphone, tout en restant appuyé devant pour qu'il ne saute pas...
On fera mieux lorsqu'il sera réglé.
Il est à noter qu'en vrai il ne fait aucun bruit, un son feutré seulement pas comme dans la vidéo.
Il nous reste à l'essayer sur route. Auparavant il faudra ôter une plaque sous le phare qui n'a rien à faire là et qui donne un aspect "de travers" à tout l'avant.
Il me faudra aussi démonter la roue avant pour vérifier le frein car il n'y a aucun freinage
et enfin, il faudra trouver le bon réglage du carburateur, celui qui lui fera tenir un ralenti suffisamment bas pour coincer la roue arrière et en même temps qui assurera une reprise convenable à l'accélération. Peut-être que le filtre à air maison est trop étouffant ?
Enfin on voit que la roue arrière est voilée, elle le restera, en effet de nombreux rayons ont été changés par des rayons de dirt bike qui n'ont pas la même dimension. Je n'avais aucune envie de m'embarquer dans un rayonnage pour le peu que je roulerai avec.
Nous verrons tout cela dans les jours qui viennent.