Samedi 1er décembre 2018
Il manque les joints du haut moteur mais rien n'empêche de remonter le bas. Nous nous y mettons. C'est une belle journée pour ça, il pleut sans discontinuer depuis ce matin et demain ne sera pas mieux : profitons-en !
Commençons par changer le disque d'embrayage, il est usé, pas archi usé mais j'en ai un neuf acheté par hasard en 2016 en cas...
Il faut enlever les ressorts, écarter une came et hop le disque sort. Le neuf est dessous sur la photo 1.
Le disque neuf est en place, les ressorts aussi. Sont contrôlés : les billes, le diamètre de la cloche ainsi que tout ce qui est mesurable. N'ayant aucune cote "officielle", je me contente de comparer avec les éléments de l'autre moteur, mais tout est en très bon état.
Tout est bon on ferme !
Le guide chaîne noir (qui est en fait un guide huile) en caoutchouc est monté. C'est celui de l'autre moteur, il est parfait, le mien était fendillé.
On monte le vilebrequin, facile il est emboîté.
Photo de droite, notez l'espèce de crochet à la base de la bielle. Il est en forme de cuillère servant à écoper l'huile au passage et à la disperser sur le vilebrequin : simple et ingénieux !
On pose le levier d'encliquetage qui sert à passer de la position vélo à celle de cyclo.
Son joint spi est changé et le joint du carter est en place.
Avant de fermer, n'oublions pas de changer le spi de ce carter, puis de fixer les bobines et le rupteur. Le passe-fils des bobines est coincé entre le carter et le moteur. C'est problématique car cela implique - si une bobine lâche - de rouvrir le moteur et de déposer tout le système de réduction si on veut conserver le caoutchouc passe-fils ce qui est quand même important.
Dire que c'est bien conçu serait exagéré. On est à la moitié des 60's ceci explique peut-être cela...
Dimanche 2,
je ne travaille pas le dimanche pour garder un rythme de vie en phase avec ce qui m'entoure malgré la retraite, mais là il pleut depuis hier et, à part "bouffer" il n'y a rien à faire tant tout est gris et triste !
Alors ça a été atelier et ce fut constructif...
Nous avons remonté le système de réduction avec ses chaînes et pignons variés. Ce n'est pas difficile, mais il vaut mieux être attentif et pas dérangé.
Pour vérifier le fonctionnement, il sufit de tirer sur la chaîne de distribution
et de voir si l'ensemble tourne. C'est le cas !
Je pose donc le joint. Le carter sera refermé dès que j'aurai reçu son roulement.
Ensuite je monte la roue libre sur le moyeu de roue arrière. Une fois encore attention de ne pas se tromper dans l'empilage ni dans le sens. La parts-list n'est pas très lisible et il vaut mieux avoir fait des photos. Le manuel d'atelier lui non plus n'est pas vraiment loquace ni suffisamment détaillé.
Il y a des cliquets anti-retour visibles à gauche, tenus par une bague fine et puis toute une fournée de rondelles et clips divers...
Pour finir une rondelle plate vient étancher la roue libre.
C'est un gros circlip qui bloque le système.
Ces opérations n'ayant pas duré trop longtemps, je me suis ré-attaqué aux 5 vis du carter moteur de rechange, celles que je n'avais pas pu défaire hier. Cela m'a pris une grosse heure mais j'y suis arrivé. Il y a bien longtemps que je ne m'étais autant emm... sur des vis !
Le moteur est complètement ouvert. Si le haut était propre, le bas est minable..
Voici ce que j'ai trouvé dans le conduit d'admission de la culasse, sous la seule soupape fermée !
La soupape donne l'échelle, c'est un mélange de sable poussiéreux.
Curieusement et heureusement, le carbu était en place et très propre.
Lundi 3, mise en place d'une protection à l'intérieur de la jante (ruban adhésif et fond de jante) car certains rayons ont été changés et des têtes sont proéminentes, .
Sur la seconde photo on voit une roue libre démontée. J'en ai trouvé une bien moins usée que la précédente, elle est préparée avec soin.
La roue arrière est fin prête, la roue libre fonctionne parfaitement. L'état du pneu est très bon, celui de la chambre à air aussi mais c'est un modèle ordinaire sans valve coudée, ce qui pose un gros problème pour le gonflage à cause de la petitesse des rayons.
J'en possède une à valve coudée : elle a sept rustines !
Même sans fuite, j'ai donc préféré ne pas la mettre...
Nous passons enfin à la pose du roulement arrivé ce jour. Il vient de passer quelques heures au congélateur ce qui permet de le rétracter pour qu'il rentre plus facilement.
Le joint spi prend place à son tour.
En guise de finalisation le gros carter moteur est refermé.
En tirant sur la chaîne de distribution, tout fonctionne au niveau des engrenages de réduction,
ce n'est déjà pas si mal !
Il nous reste maintenant le haut moteur à remonter. Des joints manquent, mais on va pouvoir installer le bloc cylindre/piston.
Jeudi 6 décembre, le cylindre n'est pas en place car le joint n'est pas le bon, nous attendons du coup la pochette de joints pour le haut moteur. Si le fournisseur est excellent le transporteur est défaillant. Le collissimo fait des aller-retours depuis une grosse dizaine de jours à cause d'une simple erreur de code postal. Le service client est complètement inutile et rien n'est fait : une honte !
On peut voir ici mon commis qui attend le colis bien au chaud :
Pendant ce temps j'ai avancé un peu. Montage du frein arrière avec des mâchoires neuves, restes du stock de l'ancien magasin de mon frère.
Mise en place du témoin de stop, système fiable et ingénieux.
Comme les soupapes fuyaient un petit peu, j'ai repris leur rodage et maintenant ça semble bien fermer.
Les tests sont bons. Croisons les doigts...
Témoin de la finition Honda cette cale en caoutchouc dur qui protège les ailettes de la culasse et sert d'anti-choc en cas de chute. Il ne doit pas y avoir beaucoup de p50 qui l'ont encore !
Pendant ce temps, mon commis attend le facteur toujours plus haut... 😃
Il semble à l'aise vous ne trouvez pas ?
Samedi 8 les joints sont arrivés. Je vais pouvoir terminer le remontage !
Deuxième arrivage et pas des moindres : deux valves coudées. Je peux ainsi gonfler la roue arrière ce qui n'est pas possible autrement. J'ai trouvé ça en France pour 6,90 € port compris. C'est la solution car les chambres à valve coudées n'existent plus pour le p50.
La roue est prête à recevoir le moteur, moi pas encore...
Lundi 10 j'ai avancé le moteur est fermé, reste à régler l'allumage convenablement,
j'ai du mal, enfin ça ne va pas bien quoi...
Un joint d'embase neuf permet de monter piston et cylindre. Gaffe à ne pas casser de segments,
je n'en ai pas d'avance.
Le piston bien au chaud dans son cylindre, la flèche dirigée vers le bas.
Le joint de culasse est neuf évidemment.
La culasse prend sa place et l'arbre à cames va suivre.
Il ne faut pas oublier la fine rondelle de calage latéral. Le petit pion sert à bloquer l'arbre sur son axe qui est alésé à cet effet.
Ci-dessous on positionne la rondelle, une pince à becs très fins est utile mais pas indispensable.
A côté on voit une vis qui, vissé au bout de l'axe d'arbre à cames, permet de tourner et pousser
ou tirer celui-ci.
La calage de la distribution est très simple à réaliser :
le repère T du rotor doit être en face d'un repère sur le moteur.
Il suffit ensuite de positionner les deux trous parallèlement au plan de joint tout en positionnant la chaîne. On y arrive assez facilement sauf que...
Sauf que, on peut considérer qu'il y a deux repères sur le moteur, alors lequel choisir ?
Je n'ai pas eu le choix car je n'en avais vu qu'un seul...
évidemment le mauvais !
J'ai passé presque deux heures à ne pas arriver à positionner la chaîne.
Heureusement mon ami Alain interrogé au téléphone m'a donné une piste qui m'a permis de découvrir que mon repère n'était pas le bon.
Cinq minutes après tout était calé.
Dessous les deux trous parallèles au plan de joint,
à côté le pion de blocage en bout d'arbre à droite.
En rouge le mauvais repère ! En orange le bon repère pour aligner le rotor.
Nous refermons l'affaire avec le couvre culasse muni de ses culbuteurs.
Les soupapes sont réglées à 0,05 mm comme préconisé. Aucune difficulté particulière.
Le dernier capuchon bouche tout ça. N'en parlons plus !
Il reste maintenant à régler l'allumage, comme pour la distribution j'y passe un temps fou sans réussir parfaitement. Il y a toujours un léger décalage de l'avance.
On verra demain...
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